Après la brune et moi, le grand silence continue son exploration du théâtre populaire au cinéma avec le don d’Adèle. Ce film, qui a été vu par près de deux millions de personnes à sa sortie en 1950, marque la rencontre de trois légendes. D’un côté : Jean-Pierre Gredy et Pierre Barillet, les rois du théâtre de Boulevard, dont vous connaissez les oeuvres si vous empruntez des pièces avec Jacqueline Maillan à la médiathèque, ou si vous avez vu Potiche de François Ozon. D’un autre côté Emile Couzinet, réalisateur aquitain, dont le congrès des belles mères a traumatisé les nanardeurs présents à la quatrième nuit excentrique. C’était en 2008 (déjà !) mais demandez à quelqu’un présent ce soir-là, et il vous chantera ah les belles mères, ah les belles mères.

Le don d’Adèle, c’est une intrigue qui part de manière étonnante, avec une jeune paysanne capable de voir à distance et de déconstiper les vaches, et finit de manière plus traditionnelle avec un fils de famille bourgeoise qui épouse la bonne. Au milieu on y trouve des péripéties impayables, impliquant des emprunts de chapeau à plume, des richesses à faire sortir d'Egypte, et des extraits de spectacle de cabaret qui sont l’occasion pour Lilou de chanter une belle chanson et pour Robert Lamoureux de faire un sketch.

Bref, cet épisode représente 25 minutes de bonne humeur et de rire, mais aussi d'instruction grâce à des anecdotes cinéphiliques croustillantes sur Emile Couzinet et mademoiselle Lilo.